Témoignages

Témoignages

Que feriez-vous si du jour au lendemain vous vous retrouviez seule à élever vos trois enfants de 3,6 et 9 ans dans un pays qui n’est pas le vôtre ? Cette femme est âgée de 32 ans, mariée en 2011 à l'âge de 17 ans, elle a à présent trois enfants. Elle s'occupe seule de ceux-ci. Avant, elle les élevait avec son mari, mais au fur et à mesure, il est devenu plus jaloux, plus oppressant, chose qu'elle n'a pas supportée. C'est comme cela qu'elle est atterrie en Belgique, son mari maintenant resté en France. Elle essaye de divorcer depuis 2021. Malheureusement, à cause de cela, sa mère ne lui parle plus. Celle-ci désapprouve entièrement cette séparation, qui est pourtant tant voulue par sa fille. Alors, aujourd'hui, elle se bat pour ne pas montrer à ses enfants la douleur qu'elle ressent tous les jours. Son plus grand soutien, actuellement, est sa sœur. Cela fait presque 3 ans qu’elle se bat contre la précarité. Et elle nous a bien montré qu’elle était prête à tout pour assurer le bonheur de ses enfants et leur offrir ce qu’il y a de mieux, car c’est tout ce qui lui reste.

Anonyme

C’était un homme avec un quotidien normal, avec 14 ans de travail en tant que facteur, aimant son métier, jusqu’à ce que l’addiction prenne le dessus sur lui et le fasse perdre son travail. Ces addictions qui certes lui ont fait perdre son travail, mais il a également abandonné sa fille, cela fait maintenant 12 ans qu’il ne l’a plus vue. Cela ne s’arrête pas là, il a ensuite perdu son appartement, quand son propriétaire l’a mis dehors. Heureusement, il a pu compter sur l’aide de son père qui l’a hébergé pendant un moment, jusqu’à ce que son frère en ait marre de son comportement et finisse par mettre son propre frère à la rue. C’est ici que le calvaire commença. Il passa 1 an et demi à la rue, avec son sac à dos, pas une couverture pour se couvrir les nuits d’hiver. Peut-on le blâmer ? Lui dire que c’est sa faute ? N’avez-vous jamais eu de périodes difficiles ? La différence est que lui n’a pas vu d’issues, et a tout perdu du jour au lendemain. Il a donc été confronté à la vie de sans-abris. Il dormait dans une gare, traînait avec d’autres personnes dans la même situation que lui, qui parfois ont même profité de lui. Jusqu’à ce qu’il rencontre une femme, cette femme qui va être la personne qui l’aidera le plus dans son parcours, en l’acceptant dans sa maison pour une durée de 2 ans et demi. Tout s’est bousculé quand les voisins de celle-ci se sont plaints, ce qui a amené à une expulsion. Après cette expulsion, il a vécu 4 mois en prison pour des raisons encore floues pour lui. Sa sortie de prison lui provoqua un électrochoc, depuis il essaye de se reprendre en main en faisant les bons choix. Il suit maintenant une formation pour pouvoir reprendre le travail par la suite. Sa priorité est de revoir sa fille. Tout le monde a droit à une seconde chance, pourquoi pas lui ?

Anonyme

C’est l’histoire de la vie d’une maman qui a basculé du jour au lendemain, quand son appartement s’est transformé en un lieu invivable, avec des moisissures et des champignons. Elle a dû quitter son lieu de vie avec ses trois enfants, sans l’aide de personne, se retrouvant sans rien. Ne pouvant pas compter sur l’aide du père de ses enfants, qui lui-même est une personne sans abri vivant dans un garage. C’est ici qu’elle a dû faire un choix, devoir placer ses enfants en SPJ ou loger dans une maison d’accueil, elle a donc fait le choix de la maison d’accueil. Un choix qui fait mal à l’orgueil, elle nous a confié qu’elle avait sacrifié une partie de sa vie, pour ses enfants, pour sa sécurité et son confort. Personne n’est préparé à vivre en communauté, à s’appliquer à des règles, à devoir accepter des choses que personne ne devrait accepter pour simplement assurer sa sécurité. Toute cette situation sans pouvoir compter sur le soutien de sa famille, sa famille qui est constamment dans le jugement, car d’après eux, elle réussit moins bien qu’eux. Heureusement, elle peut compter sur sa famille de cœur, des personnes dans la même situation qu’elle avec qui elle se sent comprise. Malgré les difficultés qu'elle a rencontrées, elle réussit à voir le positif dans sa situation, dans sa maison d'accueil, et nous le montre avec fierté. Cette femme a tout perdu, sans n’avoir rien demandé à personne. Elle subit les jugements, ainsi que ses enfants. Elle aimerait juste retrouver une vie normale, pour son bonheur et celui de ses enfants.

Anonyme

Totalement perdue dans un pays inconnu, cette femme, âgée de 60 ans, a perdu sa fille, assassinée par son propre petit ami.

Sans avoir pu voir sa fille pour la dernière fois, cette femme se bat constamment afin de donner la vie que son fils mérite. Malheureusement, la vie d’un étranger en Belgique est compliquée. Elle a cherché et attendu 4 mois afin de pouvoir être hébergée.

Face à une difficulté à s’adapter au pays et au mode de vie de celui-ci, elle se sent étrangère dans son habitat, dans son "chez-soi".

Aujourd’hui, cette femme est toujours dans l’attente de retourner dans son pays d’origine, de faire le deuil de sa fille partie trop tôt et d’enfin pouvoir revivre dans un milieu stable.

Anonyme

Face à un propriétaire atroce, cette femme âgée de 52 ans a dû quitter son logement pour des raisons incohérentes.

Elle a vécu dans un milieu violent, voyant son beau-père battre sa mère ou même en se faisant agresser constamment. Dans sa jeunesse, elle a connu les familles d’accueil puisqu’elle y a vécu avec sa mère.

Les hébergements, elle, elle les vit très mal.

Pour elle, c’est être en prison en sachant qu’on peut partir sans vraiment le pouvoir.

Cette femme ne se sent pas en sécurité, elle est dépourvue de son intimité, forcée à toujours tout partager avec les autres.

« Je me sens comme un arbre à qui on a coupé les racines », dit-elle.

L’année prochaine, elle aimerait faire des études de droit afin d’exercer le métier de juge dans le secteur de la maltraitance sur mineurs.

Malgré tout, c’est une grande rêveuse qui sourit à la vie, en espérant qu’elle le lui rendra en retour.

Anonymr

...

...

"Nous restons toujours des humains, même dans la misère."

Anonyme